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samedi 23 juin 2007

Lecture bien ordonnée commence par nous-mêmes


Je ne sais pas si vous connaissez Nicolas Dickner, auteur de Nikolski (roman qui a reçu plusieurs prix bien mérités) mais aujourd'hui c'est du chroniqueur dont je veux vous parler. Son dernier « Hors Champ », chronique dans le Voir discute, dans le sens de remettre en question, le classement des livres en catégories « Nationalité ». Le texte est superbement écrit, toujours aussi disjoncté (tout pour ne pas dire flyé !) mais il est facilement contestable. Ce que j'ai évidemment fait, le contester, puisque là est la règle du jeu. Un chroniqueur joue avec les réactions des lecteurs comme un chat avec les souris. Ce qui importe est que la souris bouge et il ne la bouffe pas obligatoirement. Surtout un chat bien nourri. Et je me plais à croire que Dickner l'est, bien nourri !

Je vous offre mon commentaire, prenez-le comme un gros « BONNE ST-JEAN ! » lancé dans toutes les régions du Québec et que l'écho le fasse résonner au-delà de nos frontières.

Cher monsieur Dickner,
La lecture de votre exposé sur l'inutilité de cataloguer la littérature par petites cases appelées "nationalité" a eu l'effet inverse chez moi, elle a fait grandir mon impulsion naturelle vers ce type de classement.

Se fermer à cette étiquette, c'est automatiquement en créer d'autres puisqu'il faut bien classer et répertorier, ce que vous vous êtes empressé de prouver avec votre classement des plus loufoques. Il m'a apporté un sourire, ce que je prends comme mon cadeau de la St-Jean.

C'est amusant, le temps d'une chronique sur la St-Jean mais une fois à la bibliothèque, je reviens à mes cases nationalité avec un immense plaisir. Ne pas étiqueter un roman "Québécois" équivaudrait à ne pas m'étiqueter comme Québécoise et je ne me sens pas plus Espagnole, que je ne me sens Allemande.

Et en plus, et là se découvre la crème fouettée sur le sundae, j'aime lire et choisir du Québécois, ce que je ne faisais nullement avant. Voilà une belle occasion, en cette journée de la St-Jean, de le déclarer haut et fort et pas seulement par fierté mais par intérêt pur et simple. J'ai réalisé, en me penchant particulièrement sur notre littérature, qu'elle me captivait, et beaucoup. Cela m'a permis de vous découvrir comme auteur, entre autres perles : Suzanne Myre, Stéphane Bourguignon, Christine Brouillet, Jacques Poulin, Robert Lalonde, Denis Thériault, Louise Portal et combien d'autres que je ne nomme pas ici.

Et puis, s'il n'y avait que cette raison ; s'encourager entre nous autant qu'encourager les autres, eh bien, c'est déjà suffisant pour moi. Si l'on ne se lit pas entre nous, comment va-t-on convaincre les autres de nous lire ?

Une invitation à aller voter pour vos livres préférés

Sur le site « Écrivains Québécois », c'est la dernière journée pour vous prévaloir de votre vote. Celui-ci déterminera quels livres seront offerts en pâture, à vous, commentateurs en herbe. On peut aussi gagner des prix ... des livres bien sûr ! Mais le plaisir d'être lu par tous vaut déjà beaucoup. Prenez connaissance des explications. Voter, c'est aussi facile que souhaiter « Bonne St-Jean ! »
Le pire qu'il peut arriver est de découvrir un blogue super intéressant !

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Venise, tu as écrit : « Et puis, s'il n'y avait que cette raison ; s'encourager entre nous autant qu'encourager les autres, eh bien, c'est déjà suffisant pour moi. Si l'on ne se lit pas entre nous, comment va-t-on convaincre les autres de nous lire ? »

Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est le but premier de mon carnet sur la littérature québécoise ; promouvoir notre littérature.